CRÉON, VILLE BASTIDE
CRÉON - SON HISTOIRE
Au Moyen-Age, l’’Entre-deux-Mers faisait partie detrois diocèses : le Bordelais, le Bazadais et l'Agenais. Ils appartenaient à la Guyenne.. La Guyenne correspondait alors à la province d'Aquitaine quand elle fut possession anglaise de 1258 à 1453. Elle regroupait le Bordelais, le Bazadais, le Périgord et l'Agenais.
Avant que le territoire ne soit découpé en départements en 1790. Créon, Cadillac et Libourne se trouvaient en Bordelais, alors que Sauveterre-de-Guyenne, Blasimon, Pellegrue et Monségur étaient en Bazadais. Seule Sainte-Foy-la-Grande appartenait à l'Agenais. Après l’annexion de l’Aquitaine au royaume de France au IXème siècle, les ducs d'Aquitaine ont cherché à agrandir leurs possessions et à être le plus indépendant possible. Ainsi, la région a atteint au milieu du XIème siècle une superficie considérable allant de la Loire aux Pyrénées et de l'Atlantiques aux Cévennes.
L'histoire des bastides de l'Entre-deux-Mers et du Libournais donc de CREON se rattache à celle de Bordeaux et du duché d'Aquitaine.
Les Anglais
A cette époque, une femme va jouer un rôle clé dans l'histoire de l'Aquitaine, Aliénor (1122-1204), unique héritière de Guillaume X, duc d’Aquitaine. Mariée au roi de France Louis VII, répudiée le 18 mars 1152 sans avoir donné d'héritier au roi, elle épouse en secondes noces Henri Plantagenêt, comte d'Anjou et du Maine. Elle lui apporte le duché d’Aquitaine en dot. Devenu roi d'Angleterre en 1154, Henri II Plantagenêt rattache Bordeaux et sa région à la couronne anglaise. Cette province sera, pendant près de trois siècles, sous la domination anglaise. La rivalité qui s’en suit entre les rois de France et les rois d’Angleterre conduira à la guerre de Cent Ans.
Les Bastides
C’est en Midi-Pyrénées que l’on voit surgir la notion de « bastide » après la fin de la guerre des Albigeois. En 1229, le traité de Meaux-Paris autorise le comte de Toulouse à construire de nouvelles agglomérations pour peu qu’elles ne soient pas fortifiées. La construction de ces villes « neuves » se déroule entre deux importantes périodes de conflits, la guerre des Albigeois (1209-1229) et la guerre de Cent Ans (1337-1453). En moins de 200 ans, environ 350 bastides, réparties dans tout le grand sud-ouest (soit 14 départements) sont fondées. Beaucoup d’entre elles ont disparu ou n’ont pas abouti. Ces habitats nouveaux sont fondés soit sur un lieu dépourvu d’habitat, soit sur une occupation antérieure, mais avec toujours pour but le peuplement d’un territoire. Ces villes « neuves » seront les bastides.Le nom de bastide, bastida, est utilisé dans les pays de langue d’Oc pour désigner une habitation ou un habitat. De nombreux actes du XIIIème siècle ont permis de préciser son sens : bastidaseu villa nova, bastide ou village neuf. L’alternance du pouvoir avec l’Angleterre aura pour conséquence que certaines seront dites bastides françaises et d’autres bastides anglaises. Créon est une bastide anglaise. En Gironde, une seule de ces fondations est française. Il s'agit de Sainte-Foy-la-Grande, créée en 1255. Les autres bastides de la Gironde sont de fondation anglaise, créées par le roi d'Angleterre, duc d'Aquitaine. Le roi-duc Edouard 1er fonde la bastide de Monségur en 1265. S'ensuit la création des bastides de Libourne (1270), Cadillac (1280), Sauveterre (1281), Pellegrue (1273-1283), Créon (1315) et Blasimon (1317-1322).
L'urbanisation des bastides
Le phénomène de création des bastides s'accompagne en amont d'un mouvement d'urbanisation beaucoup plus large. En effet, le Sud-Ouest de la France connaît entre le XIème siècle et le début du XIVème siècle une très forte augmentation de la population. En réponse à cette montée démographique, on constate une colonisation des territoires provoquée par la nécessité d'augmenter les surfaces cultivées. Le plateau de l'Entre-deux-Mers était, au début du Moyen âge, recouvert par des forêts. A partir du XIème siècle et pendant plus de cent cinquante ans, des défrichements sont réalisés, autour de l’abbaye de La Sauve-Majeure (Silva Major), afin de rendre ces terres exploitables. De nouveaux habitats groupés peuvent alors s'implanter comme Créon (1315), bastide toute proche de l'abbaye.
La fondation des bastides
Elle résulte, en général, d'un contrat de paréage entre l'autorité souveraine (c'est-à-dire le roi, ses sénéchaux ou ses vassaux) et l'autorité locale (souvent une abbaye donc l’abbé du lieu). La bastide est également dotée d'une charte de franchises ou de coutumes régissant les droits des nouveaux occupants et répond à une organisation administrative. Ces chartes de fondation édictent les lois, droits et devoirs qui régissent la vie dans la ville nouvelle, prenant la forme de coutumes, franchises ou privilèges. Ce terme de "privilège" reflète bien le caractère attractif du principe de la bastide. Les populations, venues peupler ces villes, sont pour la majorité issues du milieu rural et souvent serfs d'un seigneur local. Ils aspirent pour la plupart à devenir des bourgeois libres et à s'enrichir, espoir rendu possible dans une bastide, la servitude y étant exclue. A leur arrivée, ils reçoivent des terres à occuper en habitation à l'intérieur de la bastide et à cultiver à l’extérieur. Ils sont également exemptés de certains impôts. Le but de ces privilèges n'est pas d'émanciper ces populations, mais bien de les regrouper et de les retenir dans des structures organisées et rentables. L'organisation administrative de la bastide était définie par les chartes. Le baile ou prévôt (baile est un terme d’origine française, prévôt est un héritage anglais) principal représentant du roi dans la bastide, est placé sous l’autorité du sénéchal, représentant le roi dans la province. Il est désigné dès le début de la construction de la bastide comme responsable de la juridiction, de l'administration et de la gestion de la bastide, chargé par exemple de l'installation des habitants et de la construction des bâtiments publics (la halle, l'église, l'enceinte). Il est secondé par des administrateurs locaux, les jurats, élus ou choisis par le prévôt et renouvelés chaque année. Le sceau de la ville est gardé par deux notables qui changent chaque année avec les jurats. Il est le symbole de la cité placée sous la sauvegarde du roi, ce qui montre bien la dépendance de la bastide. Presque toutes les chartes de fondation fixent les mesures locales, souvent les mêmes que les villes plus anciennes du voisinage : les poids et la monnaie, concession du droit de mesurage du blé et du vin, du droit de pesage, les jours de foire et de marché, règlements commerciaux relatifs à la vente des marchandises, à la mainlevée des denrées et à leur stockage dans la bastide.
Les bastides ont été construites dans un temps de paix relative entre l'Aquitaine anglaise et le royaume français. Elles n'ont pas été créées pour être des forteresses mais ont servi essentiellement à marquer un territoire politique et à développer économiquement une région tout en y fixant la population. Elles représentaient en outre un avantage économique certain. La vie de ces villes commerciales était réglée par le rythme des foires et des marchés. Des taxes sur les marchandises et des péages assuraient des revenus conséquents. Des droits économiques ont ainsi pu être instaurés sur des terres où il n’y en avait aucun. Malgré leurs privilèges, les habitants payaient des redevances, le cens, l’esporle et une taille générale pour bâtir la ville. Les bastides contribuaient à augmenter rapidement les revenus du duché. On y observe une conception rigoureuse dont les critères démontrent la volonté de créer des villes organisées et pratiques, simples à mettre en place et répondant aux attentes administratives et commerciales des fondateurs. Peu de place est laissée au hasard dans le choix de l'emplacement, du tracé des rues, de la construction des édifices et de la clôture de la ville. L'urbanisme des bastides se caractérise avant tout par leur plan quadrillé orthogonal. Il permet une prise de possession rapide et ordonnée du territoire par des moyens simples, peu coûteux et efficaces. La plupart des bastides prennent la forme d'un quadrilatère assez régulier où les rues sont de longueur uniforme et se coupent à angles droits. Le plan le plus répandu est celui organisé par deux voies principales qui se croisent en son centre. Là se trouve la place, à partir de laquelle est défini le module carré ou rectangulaire qui sera répété pour tous les autres îlots de la bastide. Le plan de la bastide est donc divisé en lots à peu près égaux, qui sont distribués entre les habitants. On distingue trois catégories de lots. L’emplacement à bâtir (ayral), de forme rectangulaire avec une façade étroite donnant sur la rue doit être construit par les habitants dès la prise de possession de leur parcelle, une parcelle pour le jardin potager (casal) et une parcelle à la périphérie de l'agglomération : arpents de terres labourables destinées à la mise en culture. Pour l’exercice d’un commerce, les emplacements les meilleurs sont ceux situés autour de la place et le long des rues principales.
La place dans une bastide
Centre du dispositif et constitue la principale articulation urbaine. Elle est le plus souvent de plan carré. On y accède par des rues d'angle qui correspondent aux rues principales de la bastide. Elle regroupe les activités les plus importantes: politique et administrative avec l'hôtel de ville, commerciale et économique avec le marché et les foires, sociale étant le premier lieu public de la ville. Ses côtés sont bordés de maisons, construites sur des galeries à arcades qui sont appelées "cornières", "couverts" ou « arcades ». Elles servent à la circulation ou protègent les commerces selon les époques. Les arcades sont aujourd'hui dévolues aux piétons et aux boutiques. Le tracé du plan tenait compte de la création d’un espace public. Ce parcellaire devait contenir une population dont les activités allaient permettre le développement économique de l’agglomération.
En tant que place du marché, le cœur de la bastide est un lieu d’échanges très fréquenté. On trouve fréquemment une halle en son centre. Elle vient renforcer la fonction commerciale de cet espace. Les jours de marché, les commerçants s'installent à la fois sous la halle et sous les couverts.
L'hôtel de ville
ou maison communale est également bâti sur cette place. La place est donc aussi le centre administratif de la cité.
Les fortifications
Dans un premier temps, les bastides sont retranchées derrière des palissades de bois, précédées de fossés. Lorsque les remparts sont construits en pierre, l'ouvrage est considérable et onéreux.
Le réseau de voirie
Une hiérarchie est établie suivant la fréquentation et la fonction de chaque voie. La route relie villes et villages. La rue, c’est le symbole de la ville. Le plan d’une bastide accomplie est constitué d’un réseau de rues selon une prédominance géométrique qui permet de découvrir la volonté d’organisation des fondateurs (voies de transit, voies de dessertes, rues avec des fonctions : charretières, piétonnes, mixtes). L’organisation de l’espace est rythmée par les rues qui définissent les îlots à bâtir. Chaque îlot est bordé de 4 rues dont 2 sont souvent charretières (carreyras accessibles aux attelages et au bétail) et 2 plus étroites, à dominante piétonne destinée à faciliter l’accès à l’arrière des habitations. La largeur des rues est en adéquation avec leur fonction. La ruelle (ou androne) est un espace public qui a une fonction piétonne du fait de sa largeur. Elle recoupe les îlots. Son rôle est d’aérer la masse de l’îlot pour le rendre plus commodément accessible. C’est aussi un lieu de rencontre, de voisinage et d’échange. Un espace de sociabilité.
L’îlot se présente avec une façade sur la place publique.
L'église
Elle se trouve couramment à proximité d'un des angles de la place. Cette situation révèle la distinction qui est faite entre le spirituel et le civil dans la bastide.
CRÉON, SA NAISSANCE
Situation géographique : le choix du site
Chaque bastide de l'Entre-deux-Mers et du Libournais possède une position géographique remarquable et intéressante. Sauveterre-de-Guyenne, Créon et Pellegrue sont placées sur l'axe de voies importantes. Libourne, Cadillac et Sainte-Foy-la-Grande sont en bord de fleuve leur permettant un développement portuaire. Blasimon et Monségur se trouvent en hauteur, la première domine la vallée de la Gamage et la seconde, la vallée du Dropt. Ces emplacements privilégiés permettent de contrôler une voie de passage et de maîtriser un territoire, mais aussi de développer le commerce.
Ainsi, la ville de Créon, chef-lieu du canton du même nom dans le département de la Gironde, arrondissement de Bordeaux, est située sur un plateau élevé d’une altitude de 109 mètres, ce qui en fait un point culminant. Elle se trouve à égale distance de la Dordogne et de la Garonne. Elle est la bastide de l’Entre-deux-Mers la plus proche de Bordeaux (20 km.), bâtie au carrefour de deux grands axes de communication routière, de Bordeaux à La Sauve-Majeure et de Libourne à Langoiran.
Historique
La fondation d'une ville nouvelle implique le choix d'un nom. Créon a adopté le nom de son fondateur, Amaury de Craon. Les seigneurs de Craon sont issus d’une famille connue depuis le XIème siècle en possession d'un château en Anjou. Pendant un siècle, ils furent de père en fils sénéchaux de l’Anjou pour le roi de France. Amaury de Craon ou Almaric de Credonio, naquit vers 1280 de parenté illustre puisqu’il était cousin issu de germain du roi d’Angleterre Édouard II. Il fut nommé sénéchal de Gascogne, c’est-à-dire représentant du roi d’Angleterre dans la province. La bastide de Créon a adopté le nom de son fondateur. Par la suite, Craon est devenu Créon.
Elle est la dernière ville bastide de Guyenne fondée par Amaury III de Craon, nommé sénéchal de Gascogne le 5 juillet 1313 par le roi d’Angleterre Édouard II.
Créon aurait été créée pour devenir chef-lieu de la Prévôté de l’Entre-deux-Mers car cette région ne possédait aucune ville pouvant servir de résidence au prévôt, aucun chef-lieu administratif appartenant au roi d’Angleterre. De plus, les autorités de Gascogne voulaient mieux contrôler le cœur de l’Entre-deux-Mers et neutraliser l’influence du roi de France autour de l’abbaye de La Sauve-Majeure. Elle est donc établie face à l’abbaye de la Sauve-Majeure, ce qui constitue une véritable provocation. L’emplacement choisi est stratégique puisqu’il permet de contrôler le carrefour des voies conduisant du gué de Fronsac à celui de Langoiran, et de Bordeaux à l’abbaye.
Comme pour toute bastide, une charte de coutumes fut établie, désignant la ville sous le nom de bastide et codifiant les devoirs mais aussi les privilèges et avantages concédés par le roi afin que la ville soit autonome. Chaque semaine, selon la coutume, a lieu le marché et plusieurs foires sont organisées dans l’année.
CRÉON, LA CHARTE DU 13 JUIN 1315
Elle est connue par un double vidimus. Le premier vidimus reprend le contenu des lettres patentes de la cour de Gascogne ainsi que la retranscription intégrale des lettres patentes d’Amaury de Craon, datées du 13 juin 1315. Le second vidimus, daté du 18 mai 1316, est dressé par la chancellerie royale de Westminster.
Créon devient au XVIème siècle siège de la Grande Prévôté Royale de l’Entre-Deux-Mers. Elle possède alors juridiction sur 45 paroisses environnantes. Puis, comme la plupart des bastides de l’Entre-deux Mers, elle devient chef-lieu du canton à la Révolution.
Urbanisme
Créon (806 hectares) est une bastide qui fut construite selon un plan régulier composé de lots carrés d’une superficie proche de celle de la place centrale, soit environ 70 mètres de côté. Les îlots périphériques sont tronqués car la bastide s’inscrit dans un périmètre circulaire, déterminé par le chemin de ronde.
Les rues ont été tracées perpendiculairement. Le plan est construit sur deux axes parallèles nord-ouest/sud-est qui se croisent perpendiculairement avec deux autres axes parallèles sud-ouest/nord-ouest. Le croisement de ces axes détermine une place de plan carré, centre géométrique de la bastide, le marché, cœur économique et social de la ville. C’est d’ailleurs autour de ce centre que la densité bâtie est la plus importante. Toutes les autres parcelles sont tracées à partir de ce modèle.
CRÉON, SA PLACE
Elle est l’élément structurant du plan. C’est le lieu des échanges. Bordée de couverts sur trois côtés, elle conserve un peu l’allure qu’elle devait avoir au Moyen Âge. Il faut cependant imaginer que le sol était partout au même niveau, sans routes ni trottoirs qui viennent en rompre l’unité.
CRÉON, SES FAÇADES
Elles sont assez récentes car remodelées pour la plupart au XVIIIème et au XIXème siècle. Les arcades sont très modifiées, certaines ont disparu. Jusqu’au XIXème siècle, la circulation se fait sous les arcades. La place est conçue de telle façon que les rues soient dans l’alignement des couverts. Elle ne peut être traversée en raison de la présence d’une halle. En effet, la place comportait une halle depuis le Moyen Âge. Une halle en bois existait au XVIIIème siècle et constituait un marché couvert sur la place. Elle a dû être remplacée par un petit bâtiment en pierre qui devait se composer d’un bâtiment central et de deux bâtiments latéraux. Cet édifice fut démoli en 1872.
CRÉON, L'HÔTEL DE LA PRÉVÔTÉ
L’Hôtel de Prévôté d’Entre-deux-Mers était un édifice royal élevé en 1549. Il fut restauré au XVIIIèmesiècle puis transformé en mairie au XIXème siècle. Détruit en 1906, il a été remplacé par un hôtel de ville, reconstruit en 1907 grâce au legs d’Antoine Victor Bertal, riche commerçant niçois originaire de Créon, puis en 2007.
CRÉON, EMPREINTE DE L'ENCEINTE
Créon n’a probablement jamais eu d’enceinte de pierre. Des palissades de bois suivaient le tracé circulaire d’un chemin de ronde placé à l’arrière, toujours visible aujourd’hui. En effet, ce chemin, contourne le noyau de la ville. Il est appelé "le chemin de ronde" par les Créonnais, mais il correspond à l’enceinte primitive de la bastide.
L’accès à la ville se faisait par quatre entrées qui correspondaient aux principales voies.
CRÉON, SON ÉGLISE
Elle se trouve couramment à proximité d'un des angles de la place. Cette situation révèle la distinction qui est faite entre le spirituel et le civil dans la bastide. Cet emplacement particulier et l'espace accordé à l'église, qui occupe la surface d'un îlot, montrent l’importance de l'église dans la bastide. A Créon, elle est située à l’angle sud de la place, légèrement en retrait. Comme pour les îlots, elle est disposée parallèlement aux voies de communication ; son plan suit donc un axe nord-ouest/sud-est.
La construction d’une église paroissiale à Créon fut laborieuse en raison des tensions qui existaient entre l’abbaye de la Sauve-Majeure et la ville nouvelle dont les moines réclamaient l’autorité. Édouard III, érige le 5 juillet 1342 la bastide en ville libre par rapport aux religieux en échange du rattachement de la cité à la couronne anglaise.
L’église a conservé une statue d’une Vierge à l’Enfant sculptée en calcaire. Elle se trouve dans la chapelle latérale nord et mesure 139 cm. de haut, pour 47 cm. de large et 42 cm. d’épaisseur. Son origine n’est pas déterminée.